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« Mattheeeeeeew, faut qu'j'te dise que ... j'suis enceinte. Ah ah ah ! » La jeune femme se tordit de rire sous les effets de l'alcool tandis que le dénommé Matthew, choqué de la nouvelle, s'arrêta net sur le trottoir, laissant tout ce qu'il avait en main tomber au sol. Il prit par les épaules sa maîtresse, ivre morte, pour la regarder droit dans les yeux. Lui n'était pas saoul, mais sentit ses mains moites et ses jambes endoloris. Il allait craquer à tout moment et s'effondrer par terre. « Qu'est-ce que tu as dit ?! .. QUOI ?! » Il avait haussé la voix mais celle-ci était tout de même hésitante, tremblante. Lenaëlle, la jeune femme, fuyait son regard. Malgré que l'alcool ait agit sur son organisme en la rendant totalement inconsciente des faits, elle venait de se rendre compte de sa boulette. Mais ne pouvant reculer en arrière, retirer ses paroles, elle affronta son amant et répéta comme si elle s'adressa à un idiot la nouvelle. « J'ai. Dit. Que. J'étais. Enceinte. Capish ? » Puis elle repartit dans un fou rire inexpliqué. « Arrête de rire comme une bécasse je te prie et ... QUOI ?! Depuis quand t'es enceinte ? Comment ? Enfin, je veux dire ... Comment c'est possible ? On s'est bien protégé quand même, non ? ... Oh la la putain, la galère ! Comment je vais dire ça à mes parents moi, et à mes potes. Et à Sarah. Hein ? Putain Lena, tu pouvais pas faire gaffe ... » Il parlait à une vitesse incomparable que Lena, dans son état de transe, ne comprit pas tout ce qu'il avait beau dire. Elle avait put seulement comprendre quelques mots du genre : enceinte, comment, quand, parents, Sarah ... A l'entente du nom de cette dernière, Lena se mit dans une colère noire après son fou rire. Ces sautes d'humeurs ne sont ni dût à sa grossesse ni à l'alcool, non, c'est tout simplement dût au caractère bien trempé de la demoiselle. Un caractère dont personne ne s'y habituait. « Sarah, Sarah, Sarah par-ici, Sarah par-là, Sarah est formidable, Sarah est une superbe maman, une superbe femme, Sarah fait ci, Sarah fait ça ... Si tu l'aimes tant ta Sarah, pourquoi tu la trompes hein ? Pourquoi tu la trompes avec MOI ? » cria-t-elle. Puis après le rire et la colère vint la tristesse. Lena se mit à pleurer, se lamenter, et tomba lourdement dans les bras de Matthew pour se consoler. Ce dernier, quant à lui, ignorait ce qu'il devait faire. Répondre et la mettre dans un état incontrôlable ? Pas question. La consoler ? Ce serait une idée, mais il ne savait pas s'y prendre avec Lena. Si il se mettait à la consoler, elle se mettrait à le taper. Car Lenaëlle Emrys Bluemoon était le genre de femmes avec un caractère bien trempé, qui supportait pas qu'on cède à ses désirs mais qui ne voulait pas non plus qu'on lui résiste. La jeune femme était ainsi et il n'était pas très aisé de la contrôler, de savoir s'y prendre avec elle. Autant vous dire que personne n'y est arrivé jusqu'à présent. Personne. Lena était toujours encré dans les bras de son petit ami quand celui-ci la repoussa, exaspéré et craignant la réaction de celle qu'il aimait. Il s'attendait à une colère monstre, des larmes dû à un sentiment de rejet, un rire ironique qui voulait tout dire ou tout simplement qu'elle s'en aille, vexée. Mais rien de tout cela. Lena se contentait de le fixait droit dans les yeux, les bras croisés sur sa poitrine et le visage triste, comme un enfant qui voudrait qu'on cède à son caprice. Elle renifla tout doucement avant de poser la question qui lui brûlait la langue depuis des jours : « Tu le veux ou non cet enfant ? » Matthew soupira puis hésitant, il prit le petit visage de Lena entre ses mains. « Écoute, tu es totalement ivre ma chérie, ça te dit qu'on en reparle demain ? ... » « Ça va, j'ai compris. » Elle se dégagea violemment de l'emprise de son interlocuteur et s'en alla à pas pas très rassurants. Puis se retourna pour crier à Matthew, resté figé au même endroit, presque au bout de la rue sombre dès à présent : « Je l'élèverai toute seule cet enfant, ne t'inquiète pas. Je partirai de Londres. Tu n'entendras plus jamais parler de moi. Jamais ... Je t'aime. » Ces derniers mots avaient été murmuré mais ce n'est pas pour autant qu'elle en pensait moins. Car oui, elle l'aimait. Elle l'aimait énormément, plus que tout au monde.

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